Marguerite Gatignol "de Gaine d'Espinchal"
Diaporama sur Marguerite Gatignol dite "La Margarita de Gaine d'Espinchal"
-photos de Violoc
Enregistrements :
- "Bourrée de la Marguerite d'Espinchal"
Cd : Alfred Mouret d'Augère-Basse, Saint- Donat (63)
http://patrimoine-oral.org/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=20696&fonds=4&cid=61
-"entrevista" d'un habitant d'Espinchal (63) au sujet d'un couple de Violonaires de la commune (par Violoc)
-récit d'Henri Tournadre et bourrée chantée "Fasiá petar los pès la limanhiera" + Bourrée d'Olivier Durif
http://patrimoine-oral.org/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=20670&fonds=4&cid=65
-"Fasiá petar los pès la limanhiera" jouée par Joseph Perrier (enregistrement : René Limousin)
"Nascuda de Marguerite Gathinoille a Gaine de La Godivela"
Vias/Violonaires 5 (a) : Marguerite Gatignol (de Gaine d'Espinchal)
"Née le 14 octobre 1847 à La Godivelle (63) Marguerite Gatignol est sans doute la plus célèbre instrumentiste de violon, connue universellement des violoneux de la Limagne aux rives de la Dordogne et au Cézallier. Son statut singulier, dans un monde où le ménétrier ne saurait être une femme sous peine d’être « de mauvaise vie », lui confère une place particulière dans le paysage du violon traditionnel auvergnat. Probablement dotée d’une forte personnalité, elle aurait choisi de jouer « la routine » après des études de musique classique et de gagner sa vie dans les bals. On peut penser que la proximité de la foire de Brion ou elle jouait souvent, point de convergence de toute l’Auvergne, a favorisé une célébrité que sa musique ne devait pas dementir.
« J’étais tout petit,…mais quand j’ai vu que le musicien avait des culottes !!! » se souvenait Jean Geneix (1879-1956) grand violoneux de St Pierre-Colamine (63) de la génération suivante. La vie personnelle de Marguerite Gatignol semble avoir été plus fragile.
Le célibat semble l’avoir accompagné toute sa vie même si une des bourrées qui lui est attribuée « Ço que mai m’agrada, qu'es los garçons ! » voudrait donner l’image d’une femme émancipée qu’elle a peut-être été, eu égard à sa pratique artistique marginale. Sa fin de vie aux alentours des années 1920 à l’hôpital d’aliénés de La Celette en Corrèze, sans qu’on puisse savoir encore aujourd’hui si elle y était juste recueillie ou internée, vient souligner le mystère et la curiosité entretenue aujourd’hui encore autour du destin singulier de Marguerite Gatignol."(Olivier Durif/Jean Claude Rieu)
"Ço que mai m’agrada, qu'es los garçons !"
Modillons de l'Église de La Godivelle
Le bourg s'est "conhat" entre le lac d'en haut d'origine volcanique et le lac d'en bas d'origine glacière.
Un circuit de 4h (petite route, puis à travers prés, le bourg d'Espinchal et le Gr 30 "Tour du Cézallier"pour revenir à La Godivelle) qui est très dépaysant (Alpes, Colorado, Mongolie..? :)
Un an après (14/10/1847) arrive la Marguerite pêut-être à Gaine qui est un village (hameau) de la Godivelle.
Je laisse La Godivelle cougné à l'abris du vent entre ses deux lacs.
Le lac glaciére d'en bas
Une cabane de bergers avec ses deux arbres rescapés et la ferme-Buron au loin…
et peu de Salers avant l'Estive
Tiens ! des êtres vivants et "un pauc de nevia" (neige)
Dans la réserve des Sagnes (Oc : sanhas ; paturages tourbeux),
les chevaux attendent leurs indiens
Le Sancy au Nord et une crête punk d'un boisement en timbre poste récent.
Le buron abandonné de la Montagnoune (petite Montagne) avant la descente sur Espinchal.
"Lorsque vous irez sur le Cézallier, faites cette expérience : prenez un des nombreux chemins du cœur du plateau, autour de la Godivelle par exemple. Sortez des sentiers battus et asseyez-vous derrière une butte (une dune, une vague ou un sein, au choix !). Et là, contemplez ce qui s’offre à vous, écoutez les mélodies et respirez. Vous aurez alors la même sensation que lorsque l’on contemple la mer. Le temps s’arrête, on écoute et on regarde à l’horizon, on s’enivre de mille émotions. Les vallons se transforment en vagues qui nous transportent ailleurs et nous bercent. Toutes ces sensations sont captées par les autochtones et les touristes, qui se sentent bien, en sécurité, au calme et libre, dans un environnement pur. Beaucoup disent que lorsqu’ils viennent ici, tous leurs soucis disparaissent, et qu’il leur est ainsi très difficile de repartir…"
"Certains comparent le Cézallier au Far West, à la Mongolie, à la Pampa, ou encore aux Causses ou aux Vosges. Mais au final, le Cézallier reste pour la majorité des personnes interrogées un endroit unique, à propos duquel les amoureux ont du mal à trouver les mots pour le décrire. Il s’agit d’un désert qui nous transperce d’émotions et qui dégage une puissance impalpable, surnaturelle. Mais ce désert est humanisé, arpenté par des vaches, accueillant et où il fait bon vivre."
Julien Leblay
Le Cézallier, entre terre et ciel...